JAYS AND OAKS - ECO-ETHOLOGICAL STUDY OF A SYMBIOSIS

Le Geai européen (Garrulus g. glandarius) dépend fortement de glands du chêne pour sa nutrition. Le geai emmagasine un grand nombre de glands, lui permettant de s'en nourrir dans les périodes de l'année au cours desquelles il ne pourrait pas en trouver autrement. Beaucoup de ces glands enfouis germent et se développent en plants, de sorte que le geai joue un rôle important dans la dispersion des glands et la propagation du chêne (dans cette étude: Quercus robur, le chêne pédonculé). Cette relation réciproque a été analysée autant avec des geais sauvages dans la nature (province de Drente, Pays- Bas) qu'avec des oiseaux apprivoises en volières. La variation de composantes de la nutrition au cours de l'année est décrite quantitative- ment. La nourriture principale des adultes est le gland une grande partie de l'année; celle des béjaunes consiste en chenilles qui se nourissent de feuilles de chene. En juin, les oisillons sont nourris principalement de glands. Une consommation élevée de glands est possible en hiver, au printempts et au début de l'été du fait que chaque geai enfouit plusiers milliers de glands, surtout en octobre. Des expériences ont démontré que des glands du chene pédonculé n'emportaient pas la préférence sur des glands de même taille du chêne sessile (lequel n'a pas été trouvé dans la région d'étude). Les glands du chene pédonculé étaient préférés largement a ceux du chêne américain, ainsi qu'aux noisettes et aux faînes. Parmi les glands du chêne pédonculé, la préférence allait à ceux qui etaient mûrs, sains, grands mais allongés. Le geai emporte un ou plusieurs (jusqu'à six) glands par tour de collecte. Ouand il en emporte plusieurs, les premiers sont ingurgites, le dernier étant habituellement tenu dans le bee. Pour l'ingurgitation, les dimensions du gosier imposent une limite à la préférence de taille; pour le transport en bee, e'est en general le gland le plus grand qui est choisi. Plus le geai emporte de glands par tour de collecte, plus est grande la distance sur laquelle il les transporte pour les enfouir. De tour en tour, le geai disperse largement les glands et lorsqu'il en emporte plusieurs en un tour, il les enfouit généralement en lieux différents. L'enterrement se fait en poussant les glands dans le sol, en les martelant ensuite et finalement en les recouvrant. Le geai enfouit les glands en des endroits plutot decouverts, à la limite entre zones de végétations différentes et aupres de structures verticales telles que troncs d'arbres. En captivité, le geai enfouit également © 1979, Brill. All rights reserved.